4.   La chorale Liturgique 

   a.   Une nouvelle configuration

    Désormais, seule subsiste la chorale mixte des adultes, sous la direction, à partir de 1982 d’Henri Gravrand, premier chef de chœur laïque, de la cathédrale. Flûtiste de formation et directeur, pendant de nombreuses années, du conservatoire de musique de Quimper, il anime, chaque lundi soir, dans la salle Pierre Mevel (premier étage de la sacristie) les répétitions de chants en vue des nombreuses célébrations de l’année liturgique. Le chœur, fort d’une cinquantaine de membres, chante à la fois les ordinaires, psaumes, cantiques en français et Breton mais également des pièces de répertoires de tous siècles, et des harmonisations et compositions d’Henri Gravrand et de ses prédécesseurs.

    En 2009, une tentative de relancer une maîtrise, grâce à la création d’un cursus musical allant du primaire au lycée et puisant ses ressources dans les établissements quimpérois, ne perdure malheureusement pas. 

  b.   Le chœur- cathédrale ; « la tradition tournée vers l’avenir »

    En avril 2016, après 34 années au service de la liturgie et de la chorale de la cathédrale, Henri Gravrand, désirant quitter la direction du chœur, laisse sa place, à l’appel du Curé l’abbé Michel Mazéas, à Mark Schutz, choriste, chef de chœur et organiste de formation, originaire de Plougastel- Daoulas. Celui-ci débute son service à l’occasion de la messe de rentrée de la cathédrale, le dimanche 02 octobre 2016, lors de la grand-messe de 10h45.

     Depuis lors le chœur accueille de nouveaux choristes, de tous âges ; allant des étudiants des facultés quimpéroises et aumôneries aux générations plus âgées ; en somme le reflet varié d’une communauté qui l’est tout autant.    

       1. Les missions du chef de chœur de la cathédrale 

· « Contribuer à la beauté de la liturgie de la cathédrale, en particulier lors de principales fêtes et solennités et des célébrations diocésaines.

·  Diriger et formez les membres du chœur aux exigences musicales et liturgiques.

·  Dans la tradition du chant sacré à la cathédrale de Quimper, mettre en valeur […] le répertoire contemporain [tout en donnant] aussi la place qui convient au chant grégorien et aux cantiques en langue bretonne ».

·  Favoriser « la participation pleine, consciente et active des tous les fidèles aux célébrations liturgiques »  (SC § 14).

·  Favoriser le rayonnement musical culturel de la cathédrale par l’interprétation d’œuvres du répertoire de musique sacrée ancienne et contemporaine dans les célébrations et lors de concerts spirituels.

        2. Les acteurs de la musique

    Si le chœur constitue un élément essentiel de la musique liturgique et sacrée, il collabore, aussi, étroitement avec l’organiste Olivier Struillou, organiste à la cathédrale depuis 1988 et titulaire depuis 2000. En outre, à son arrivée, Mark Schutz a mis en place un ensemble vocal constitué de solistes. Son principal rôle est d’interpréter des œuvres polyphoniques du répertoire religieux mais également d’intervenir en dialogue avec le grand chœur. Par ailleurs, pour les grandes célébrations diocésaines, le chœur s’étoffe en chanteurs d’autres chorales, mais s’entoure aussi d’instrumentistes (organistes, flûte, harpe, trompette…). Les célébrations à venir laissent envisagées de futures collaborations musicales originales. 

        3. Le répertoire

     Outre les chants liturgiques à la fois vénérables et contemporains en français, le chœur  et l’ensemble vocal interprètent également des pièces issues du grand trésor du plain chant grégorien (Introïts, séquences, ordinaires, hymnes, antiennes….), des cantiques en breton ainsi que des œuvres extraites du grand répertoire de la  musique sacrée d’hier et d’aujourd’hui.  

        4. La composition contemporaine à la cathédrale.

     Outre son rôle d’interprétation de répertoire universelle de la musique sacrée, la psallette, la maîtrise et de nos jours, le chœur-cathédrale met en valeur les œuvres tout spécialement composées par ses propres musiciens depuis de nombreux siècles. Particulièrement, au long du XXe siècle, de nombreuses compositions et harmonisations ont vu le jour sous la plume des prêtres, organistes et chef de chœur de la cathédrale tel l’abbé Michel Bargilliat, Gérard Pondaven, l’Abbé Jean Kerrien, Henri Gravrand, Mark Schutz… 

    Par ailleurs, le chœur a également le privilège de créer des œuvres toutes spécialement composées par des musiciens extérieurs, pour des occasions particulières de la vie liturgique de la cathédrale (ordinations, intronisation d’un nouvel évêque, solennité ……) 

        5. Les célébrations dans l’année.      

(cliquez sur le titre)

    Le chœur et l’ensemble vocal interviennent à l’occasion des temps forts et solennités particulières de l’année liturgique à raison d’une vingtaine de célébrations et concerts, en moyenne.

 5.  Les compositeurs de la 

                  cathédrale. 

                   a. Organistes et maîtres de chœur  

·         Louis Lack, organiste de 1867 à 1881. Pianiste, professeur et compositeur.

Offertoire (1868), verset (1869), Six grands versets en Fa Majeur pour un Magnificat (1872) in le Journal des organistes de R. Grosjean

 

·         Emile Thomas, organiste de 1885 à 1918. Offertoire  sur l’hymne de l’office de Saint Corentin, Pange Solemnes, à l’occasion de la translation des reliques du saint en 1886.

(Révisé par son fils, Alexandre Thomas). 

 

·         Alexandre Thomas, organiste de 1918 à 1940. Compose plusieurs pièces pour orgue, piano, voix et orchestre dont l’extrait d’un prélude sur un cantique breton, une cantate en hommage à la Tour d’Auvergne et une pièce pour orgue, « Les cloches de la cathédrale » composée sur le carillon des cloches de la cathédrale et l’air de l’Angélus du temps ordinaire. 

 

·         L’abbé Michel Bargilliat (1853-1933)  harmonise une œuvre vocale, « la Cantate à la cloche paroissiale », en 1923 pour l’inauguration des nouvelles cloches de la cathédrale.

 

·         L’abbé Jean-Louis Mayet (1869-1939), organiste de 1921 à 1938.

4 œuvres pour orgue sur des thèmes de cantiques bretons, des harmonisations des airs de 6 cantiques bretons à la mère de Jésus, et certains morceaux et chœurs chantés à l’occasion du Bleun-brug, et des Soniou Feiz a Breiz. 

Harmonise plusieurs cantiques pour la chorale de la cathédrale

Quatre chants pour la Voix de son Maître en 1932.

-          La Cathédrale de Quimper

-          Loeizaïk

-          O Kalon Sakr

-          Adoromp oll

 

·         Gérard Pondaven (1912-1968), organiste de juin 1944 à 1968. 

-          Plusieurs pièces pour orgue d’inspiration bretonne, de musique ancienne et de jazz. 

-          Plusieurs œuvres vocales. 

o   Une cantate pour l’intronisation de Mgr Fauvel.

o   Des messes

o   Des harmonisations de cantiques

·         L’abbé Jean Kerrien (1925-2008), chef de la maîtrise et de la chorale de 1955 à 1965.

§  La messe « Pange Solemnes » pour deux orgues, trompette et chœur. Pour l’inauguration du chœur restauré, les 12 et 13 décembre 1993.

§  Plusieurs œuvres vocales harmonisées sur des thèmes bretons

 

·         Henri Gravand, chef de chœur de 1982 à 2016.

 - Compositions et harmonisations de nombreuses pièces vocales

 

·         Mark Schutz, chef de chœur depuis octobre 2016.

 -  Différents motets en latin, français et breton dont :

« Omnium Sanctorum »   pour la fête de la Toussaint

« Miserereris omnium »    pour le mercredi des Cendres

« O Salutaris Hostia »

« Un peu de cendres »

« Adoromp holl ».

-   Compositions de psaumes et harmonisation d’hymnes et cantiques. 

                 b. Les divers compostions par d’autres musiciens 

·         La Cantate des Bâtisseurs, composée et créée le 11 décembre 1999, par Hervé Lesvenan,  pour marquer la fin des travaux de restauration de la nef. 

                 c. Les différents cantiques à saint Corentin. 

Un recueil édité en 1650 par le père Julien Maunoir (1606-1683).

"Canticou spirituel hac instructionou profitabl evit disqui an hent da vont d’ar baradoz » 

-          Une vie du saint composée en vers par le Père Maunoir, chantée sur l’air d’une gwerz.

-          Des cantiques spirituels composés par le Père Maunoir.

                        « Euz garantez »

                        « Ar voyen da enori sant Caurantin »  (sur l’air de O filii et filiae)


 

D’autres cantiques. 

« Me ho salud war ma daoulin », reinstauré par l’abbé de Penfentenyo.

«  Peden da zant Corentin ».  Abbé Jean Guillou (1830-1887). Quimper 9 novembre 1886 
(plus des variations pour orgue).

Un cantique en français, par le Cercle ouvrier Saint-Corentin (1881).

En 1891, le cantique « Ô Saint pasteur, ô notre père ». sur des paroles du chanoine Coat et une musique de l’abbé Michel Bargilliat.

L’hymne en latin  de l’office de Saint-Corentin fut composé par l’abbé Corentin-Marie Guillou,  dans la première moitié du XIXe siècle.